Un Pneu Dans La Tombe : Interview de Jérôme

 

A l’origine un blog, intitulé Un Pneu Dans La Tombe, comme ceux que l’on peut trouver par milliers sur internet ; un blog de motards pour les passionnés de vieilles bécanes. Mais au lieu de se cantonner au simple blog, Jérôme Pierre son fondateur a voulu pousser plus loin l’idée. Ainsi Un Pneu Dans La Tombe se veut communautaire ;  partages, échanges et rassemblements autour d’une passion commune sont les mots d’ordre du concept. En plus d’être un blog interactif, Un Pneu Dans La Tombe possède un E-Shop, a son propre logo, et est fédérateur d’évènements réguliers dans différentes régions de France, d’où une communauté grandissante et une notoriété croissante. Planet Ride, curieux et toujours à l’affût des dernières tendances est parti à la rencontre de Jérôme Pierre.

 

  1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

 

« Salut, mon prénom c’est Jérôme, mais sur Internet on me connaît sans doute plus sous mon pseudo Susokary (une longue histoire…).
Je suis né à la fin des années 70, à l’époque quasiment dans le side qui était le seul véhicule de mes vieux (jusqu’à ce qu’ils décident de me pondre 5 frères et sœurs !).
Et j’ai toujours, ou presque, vécu dans les environs de Lille, même si depuis peu je suis installé juste de l’autre coté de la frontière, en Belgique.
Entre autres avantages à la clé : un permis sans points à supprimer.
Ça rassure, même si tout n’est pas autorisé pour autant et qu’il faut évidemment rester prudent. »

 

  1. Un Pneu Dans La Tombe c’est quoi ? Peux-tu nous parler du concept ? Comment l’idée a émergé ?

 

« Fut un temps, j’étais assez actif sur certains forums branchés cafe-racer et/ou custom, mais le format ne me convenait pas vraiment.
On y apprenait bien des choses, mais les contributions pertinentes étaient noyées sous une masse de réactions humoristiques et/ou critiques, avec plus ou moins d’intérêt…
Dans le même temps, on me faisait remarquer que mes propres posts étaient assez fournis, illustrés et documentés, et donc peut-être pas à leur place, suffisamment valorisés.
Du coup, l’envie de sortir du confinement de ces plateformes pour créer ma propre tribune a germé petit à petit, et puis un matin je me suis lancé.
Le nom et la baseline se sont rapidement imposés : “Un pneu dans la tombe”, un blog dédié à “La bécane à l’ancienne, piégeuse, bruyante et caractérielle…”, et je crois qu’ils ont assez vite été adoptés par la communauté. »

 

road trip moto

 

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  1. Cette passion de la moto d’où te vient-elle ?

 

« De mes parents sans aucun doute, qui, dès mon plus jeune âge m’ont traîné dans des concentres ou au Touquet par exemple, et même si eux, rattrapés par les contraintes de la vie de bien des gens, ont dû mettre cette passion entre parenthèses à partir du milieu des années 80.
Ensuite le cinéma a pris le relais, je pense, avec par exemple des films comme Mad Max I pour le coté frisson de la vitesse, ou Easy Rider pour le côté esprit de liberté.
Et puis la pratique a fait le reste.
Quand on a connu le plaisir de rouler à moto, à fortiori sur une machine de caractère et sur des routes qui n’en manquent pas non plus, comment ne pas devenir accroc ? »

 

  1. Comment fais-tu pour que ça tourne ? As-tu des aides ? Des partenaires ?

 

« Pour ce qui est de la charge que ça représente, et même si une poignée de copains contribuent au blog à l’occasion, concrètement j’assume seul 95+ % du taf.
L’aspect qui mobilise le plus finalement c’est les rassos en régions, là fatalement il faut bien déléguer vu l’éloignement, et tout repose sur mes contacts locaux motivés pour organiser leurs propres virées.
Mais pour le site et Facebook, on peut dire que je me débrouille.
Même si, il faut bien le noter, je ne serais rien sans l’apport de ceux qui me fournissent images et infos.
Moi je ne suis que le cuistot qui mélange ces ingrédients pour monter une sauce, mais derrière il y a des artisans (photographes, préparateurs pros ou amateurs…) qui ont fait du bon boulot. »

 

rassemblement motard road trip

 

  1. Avec plus de 28 000 likes sur facebook et des évènements réguliers, c’est une affaire qui marche. Comment s’est passée l’expansion ? Comment arrives-tu à tout gérer à la fois ?

 

« Je gère assez difficilement en réalité, je sacrifie pas mal d’heures de sommeil au passage par exemple.
Ce n’est pas mon day job, plutôt un truc qu’il faut assumer après la journée de boulot, et quand les enfants sont couchés et l’intendance du foyer gérée.
Je suis pas mal sollicité, et traîne une to-do list longue comme une journée sans bière et dont je n’arrive pas à me défaire.
Malgré cela le projet a pris une certaine ampleur, assez naturellement je dirais.
Je pourrais être plus “stratège”, avoir une démarche plus “marketée”, et être suivi par 4 fois plus de personnes encore, mais à quoi bon ?
Je perdrais sans doute goût à ce que je fais.
Je me contente donc d’être moi-même et de parler de ce qui m’intéresse vraiment, à ma façon, et tant mieux si ça plaît, ne serait-ce qu’à une partie de la communauté. »

 

casque moto road trip

 

  1. Si je veux faire partie de la communauté UPDLT, comment je fais ? Y a-t-il des critères ?

 

« Pas vraiment, on est globalement des gens open, la porte est ouverte…
Pour ce qui est de nos rassos par exemple, même si on a une préférence pour les machines “classiques” ou dites “de caractère” (anciennes, customs, néo-rétros, etc…), on accepte tout le monde.
On accueille en même temps des mecs tatoués ACAB et à l’occasion des flics.
Après, la sélection, s’il y en a une, se fait assez naturellement aussi, je pense.
En gros on fait pas vraiment d’efforts pour plaire à tout prix, donc restent ceux qui se retrouvent effectivement dans notre état d’esprit.
Les autres vont voir ailleurs d’eux-mêmes, pas de soucis, d’autant que c’est pas les groupes ou clubs qui manquent…
Niveau organisation des balades par exemple, à notre niveau c’est assez anarchique.
Mais c’est aussi ce que les habitués apprécient il me semble. Ailleurs ils peuvent se sentir comme pris dans un carcan ou un truc plan-plan. »

 

moto légende voyage moto

 

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  1. As-tu un conseil pour les futurs Planet Riders ?

 

« Savourez !
Les occasions de rouler dans des conditions inhabituelles sont trop rares, à fortiori dans de lointaines contrées, et je ne parle même pas de paysages préservés… »

 

ride ville road trip moto

 

  1. Ton prochain road-trip de rêve ?

 

« Ça pourrait aussi bien être le Tarn, que l’Islande ou la Mongolie.
Du moment qu’il y a des virages, que le ciel est clément, que les dieux de la mécanique sont avec nous… Il y a de belles choses à découvrir partout, même chez nous.
Des paysages, du terroir, des gens…
Aussi évidemment je reste à l’affût de toute opportunité de dépaysement.
De toute façon s’il est question d’une virée à moto, je suis partant pour aller à peu près n’importe où !
“Peu importe la destination… seul compte le voyage”, dit-on parfois.
J’y crois. »

 

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