Coup d’oeil sur Marc Bourgeois, champion de moto enduro au palmarès très gratifiant. Nous l’avons interviewé pour qu’il vous communique son goût de la compétition mais surtout des circuits enduro !
D’où provient votre passion de l’enduro ? Quand êtes-vous devenu professionnel ?
“Je baigne dans cet univers depuis tout petit, mon papa est mécanicien moto. De plus je viens d’une région où la moto enduro est valorisée (l’Auvergne). J’ai participé à quelques randonnées, compétitions, etc, et j’ai été sélectionné grâce à la filière de la Fédération Française de Moto, tout d’abord pour y réaliser quelques stages avec leur entraineur, puis pour rentrer dans l’équipe de France dans laquelle j’étais pendant 6 ans. C’est ce qui m’a permis de faire les championnats du monde, voyager, et gagner des titres.
Quand j’étais en équipe de France, nous étions 4 pilotes, un entraineur, un manager, un logisticien, un assistant et un mécanicien.”
Quelle est la différence entre “hard enduro” et enduro “classique” ?
“L’enduro c’est une discipline qui se réalise dans des régions/endroits/pays où il y a beaucoup de difficultés (relief, rivières, aspérités du terrain). La vitesse n’est alors pas la qualité prépondérante et reste réduite. Dans l’hard enduro au contraire, la vitesse peut être importante, et le terrain est très très technique. C’est alors vraiment éprouvant tout du long. Les conditions sont extrêmes : des températures variants de très chaud à très froid, une forte altitude, etc. En fait, on retrouve toutes les caractéristiques de l’enduro “classique” en plus technique et sur la durée.”
Vous avez participé au Roof of Africa début décembre 2016. Comment avez-vous ressenti la course.
“C’était ma première participation dans une course de hard enduro. C’était très difficile car le circuit était haut en altitude et les températures avoisinaient les 40°C. Sur ce type de circuit, on se retrouve coincé dans les cailloux qu’il faut gravir pour atteindre le sommet. C’est un peu comme un alpiniste qui grimpe aux montagnes. C’était vraiment dur tant techniquement que physiquement.”
Maintenant que vous avez connu l’expérience “hard enduro” comptez-vous continuer votre lancée dans cette discipline ?
“Oui j’aimerai faire les deux : enduro et hard enduro. Malgré le fait que ça soit dur et que l’on pense parfois à abandonner, mon esprit de compétiteur est resté et ça m’a au final bien plu. Cependant, j’ai un statut un peu particulier dorénavant car j’ai été promu manager de l’équipe officielle. Aussi, je ne fais plus de championnat du monde.”
Quel est votre meilleur et votre pire souvenir enduro ?
“Mon meilleur souvenir enduro reste ma première victoire en championnat du monde. Mon pire, je dirais que c’était pendant le Roof Of Africa. Je suis resté bloqué dans un “bouchon” en pleine chaleur et je n’ai pu faire qu’un seul kilomètre en 2h.”
Avez-vous une destination préférée dans laquelle vous conseilleriez à tous les passionnés d’enduro d’aller ?
“Pour la moto, je dirais la Roumanie. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à rider là-bas. Les paysages y sont magnifiques et les reliefs intéressants.
Pour les paysages, je dirais l’Afrique Du Sud.”
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