William, graphiste et road-tripeur photographe et Cécile habilleuse en sons et en images sont les co-auteurs du – superbe – blog de voyage Retour du monde. William prend la plume pour nous raconter leur dernier road-trip qui s’est déroulé en Ecosse, en van. Une aventure au pays des reliefs escarpés et des landes à perte de vue.
Notre dernier vrai road-trip c’était en Novembre dernier, en plein cœur de l’Ecosse. Je dis vrai, parce qu’on se déplace toujours en voiture, que ce soit pour un week-end d’errance au Pays Basque ou ailleurs. Mais pour ce voyage-là, nous étions partis 10 jours, en louant un van aménagé à Glasgow afin de profiter, en total autonomie, de la beauté sauvage de l’Ecosse.
La préparation du road-trip fait partie intégrante du voyage
Pour aucun de nos road-trips et nos voyages nous ne passons par des agences. C’est plus une habitude qu’un choix délibéré. Pour nous la préparation du voyage, son organisation, son choix de parcours, d’étapes… fait partie intégrante du voyage. C’est quelque chose qu’on aime faire. Je me souviens quand j’étais gamin, avant de partir en vacances, de voir mon père étaler la carte par terre, y coller des gommettes de couleur sur les coins à voir, ou les endroits où s’arrêter, tout ça pour dire que cette préparation, organisation pour moi c’est important que j’en sois partie prenante.
Au fond de moi, je savais que je remettrais les pieds en Ecosse
J’avais eu la chance d’y aller pendant 6 semaines avec mes parents, on en avait fait le tour et l’intérieur en camping-car, et j’en avais gardé un souvenir assez fort, de montagnes rocailleuses, de landes à perte de vue, un certain silence au milieu de ces étendues magnifiques. C’était en 1998, et je pense qu’au fond de moi, je savais que j’y remettrais les pieds, j’avais envie de voir si la sensation et les souvenirs que j’en gardais était toujours les mêmes.
A chaque voyage, on fait évoluer notre manière de voyager, notre vision du road-trip.
Un road-trip en Ecosse était une première pour Cécile qui n’avait jamais dormi dans un van, lui faire partager le plaisir de se réveiller au beau milieu de nulle part avec une brume matinale, et des cerfs qui s’approchent du van, ça reste grandiose. Le pire, c’est lorsqu’on a failli rester bloqué au beau milieu d’une sacré tempête en Islande. Un brouillard avec une visibilité quasi nulle, de la neige en abondance, un vent à décorner les bœufs. 1h après notre passage sur ce morceau de route, cette section a été fermée pendant 2 jours, autant dire qu’on n’est pas passés loin !
Le plaisir d’étaler une carte sur le capot et de se dire « tiens et si on allait voir ou mène cette route »
J’aime le plaisir d’avancer, le plaisir de rouler, le plaisir d’étaler une carte (on n’utilise jamais de GPS) sur le capot et de se dire « tiens et si on allait voir ou mène cette route ». Sans rentrer dans les clichés, j’y trouve un sentiment de liberté indéniable, toutes ces routes qui s’offrent à nous, sont autant de possibilité de découvertes, de rencontres.
En road-trip, avec un véhicule, on reste maitre de sa journée, pas de contraintes d’horaires, on avance à son rythme, on s’arrête autant de fois que l’on souhaite, pour profiter d’une vue, d’un moment, d’un paysage.